
Jour 5 :
Itinéraire prévu, rentrer en France par le Mont Blanc, puis tirer sur Clermont Ferrand et les petites routes d’Auvergne. Plutôt que de rentrer directement par l’autoroute, Raphaël préfère prendre les chemins de traverse, quitte à ce que l’on dorme en route et que l’on arrive demain à la maison.
Nous démontons le campement, chargeons la moto, et nous voilà en route.
La traversée de la vallée d’Aoste se fait sans soucis particulier. Mais, à l’approche de la frontière, la météo tourne à la pluie, puis à la neige. La température chute, la visibilité se réduit. Les conditions deviennent précaires. Plus nous avançons et plus cela s’aggrave. Seul répit, la traversée du tunnel du Mont Blanc, bien à l’abris avec 20°C. Mais ce n’est que de courte durée, juste le temps d’avaler les 11 km du tunnel.
A la sortie, il neige. Descente sur Chamonix sous les flocons. Nous faisons le point. Soit nous déjeunons ici, soit nous traçons. Vu les conditions, Raphaël préfère continuer et s’arrêter quand la météo sera meilleure. Nous repartons pour rejoindre Clermont. Mais ce coup-ci, la météo a décidé de ne point nous épargner. Plus nous avançons et plus les conditions se dégradent.
Nous nous arrêtons faire le plein et Raphaël propose de rentrer le plus vite possible à la maison. Je lui explique que dans ce cas, il y a 800 km d’autoroute à avaler, et que, vu les conditions, cela sera tout sauf une partie de plaisir. De plus, je ne sais pas vraiment à quelle heure nous rentrerons ni dans quel état.
Il accepte. C’est parti pour une longue, très longue séance de moto.
Nous avons eu la pluie quasiment tout le temps, de modérée à violente, avec des rafales de vent et même de la grêle. Ah, j’allais oublier, il y a eu aussi le brouillard et des zozos en quatre roues sans phares.
La journée est rythmée par la route, les arrêts pour faire le plein et se reposer sur les aires d’autoroute. Les touristes présents nous regardent d’un œil étonné, il faut dire que nous sommes les seuls motards … dégoulinants de partout qui plus est.

Pour un baptême du feu, ou plus exactement de l’eau, il a eu un bel aperçu de ce que peuvent vivre les motards. Le retour fut éprouvant, et, c’est soulagé que nous arrivons à la maison sans soucis aucuns.
Et la moto dans tout cela ? Egale à elle-même, royale, toujours aussi facile, amusante et agréable à conduire malgré son passager et tout le barda que nous avons trimbalé pour affronter les rigueurs de l’hiver.


Epilogue
