Comment choisir sa selle?

Pour moi, la selle la plus confortable est celle qui génèrera le moins de douleur. Or la douleur est générée essentiellement par une trop forte pression localisée en certains endroits du fessier. La première chose à faire pour y remédier est de choisir un type de selle adapté à votre usage.

A gauche, les selles de type ergonomique offrent une assise très large répartissant au mieux le poids du corps. Le dosseret permet de bien caler le dos pour qu’il soit dans une position optimale. La place passager est surélevée pour lui offrir une meilleure visibilité. Ces selles sont parfaites pour cruiser sur les grandes routes et autoroutes mais n’offrent aucune mobilité au pilote ce qui devient pénalisant sur les petites routes. Idem en off road, la largeur excessive, élément de confort, devient gênante en position debout et ne permet pas un bon contrôle de la moto.

A droite, les selles de type rally sont plates et étroites. Le pilote peut se mouvoir sans aucune difficulté d’avant en arrière. L’étroitesse de la partie avant lui permet d’avoir un bon contact des genoux sur le réservoir pour mieux contrôler sa moto dans les parties techniques en tout terrain. Mais vous l’aurez compris, la surface de contact entre la selle et le postérieur du pilote étant plus faible, les douleurs apparaitront plus vite.

Néanmoins, ces selles permettent de rouler toute la journée dans un confort plus qu’acceptable à condition que le pilote change régulièrement de position. Le simple fait de s’avancer ou de reculer un peu fait varier les points d’appui et limite grandement les douleurs. Je vous assure, c’est très efficace. C’est ce que je fais régulièrement et me permet de faire 1200 km d’autoroute dans la journée quand je pars vers l’Est. Je laisse ma maison au petit matin et dors le soir à Ljubljana, une de mes capitales européenne préférée avec Riga!

Vous en doutez? Posez-vous la question suivante. Quand vous roulez sur l’autoroute ou sur une petite route de montagne viroleuse à souhait, dans quel cas avez-vous le plus mal aux fesses? Sur l’autoroute évidement. Pourquoi? Parce que vous ne changez pas de position et que la conduite est monotone. Votre cerveau se focalise alors sur le ressenti de votre corps. Sur une route de montagne, vous changez constamment de position sur la selle et vous êtes concentré sur la route, les virages et votre conduite. Oublié le mal aux fesses.

Ma selle est une Touratech confort. Elle n’est pas entièrement plate. Pourquoi avoir choisi celle-là? Parce que c’est la seule que j’ai trouvé d’occasion! Mais au final elle me va très bien. La partie avant est assez longue pour que je puisse changer de position facilement. La partie haute sert à me bloquer les reins sur l’autoroute et, comme je fais aussi parfois du duo, l’arrière relevé est un plus. De toute façon en voyage avec mon sac de selle, cela limite de facto le mouvement vers l’arrière. Mon record de distance parcouru avec cette moto est de 1400 km dans une journée, et le soir je n’étais pas explosé! Donc oui, c’est tout à fait faisable.

L’autre élément essentiel au confort est le matériaux qui constitue la selle. D’après les spécialistes, les mousses à mémoire de forme et Bultex semblent être les plus performantes. Le gel est moins adapté aux motos car ses performances sont trop sensibles à la chaleur. D’ailleurs, n’essayez pas de transposer les solutions du vélo à la moto, c’est inefficace, tout simplement car la forme de la selle n’est pas la même et parce qu’en vélo on pédale, donc il y a des frottements inexistant en moto. Cela vaut aussi pour le cuissard, en moto, on oublie!

Le dernier élément de confort d’une selle est son revêtement. Il doit être étanche et anti dérapant. En effet rien n’est plus désagréable que de s’assoir sur sa moto au petit matin et de sentir une remonté d’eau entre les jambes! Sinon, il y a des solutions …

Idem, si vous glissez à chaque freinage, c’est très désagréable. Mais attention, l’aspect anti dérapant d’un revêtement de selle dépend aussi du matériaux de votre pantalon. Un jean glissera moins qu’un pantalon trail en nylon. Il vaut mieux le savoir avant d’aller essayer une selle.

Enfin, tout cela est surtout théorique car, quoi qu’il arrive, quelle que soit votre selle, à un moment donné, rester assis dans la même position deviendra problématique. Aussi, pour augmenter le confort de votre selle, arrêtez-vous plus souvent!

La prévention routière recommande de s’arrêter toutes les deux heures. Personnellement, je m’arrête tous les 200 km, c’est mon esprit rebelle! J’en profite pour faire le plein. En faisant de la sorte, sur l’autoroute, comme je roule plus vite, je m’arrête plus souvent. Cela m’aide a vivre l’enfer de l’autoroute à moto, car évidement, je n’aime pas ça. Je le fais juste par nécessité. C’est pour moi le moyen le plus simple d’avaler beaucoup de kilomètres dans de bonnes conditions. Moins votre selle est confortable et plus souvent il faut s’arrêter. Et si en plus vous en profitez pour vous étirer, faire un peu d’exercice, vous hydrater et grignoter, vous verrez que rouler sera moins fatiguant.

Comment choisir sa bulle?

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