Navigation en voyage, cartes papiers et GPS

Une fois la destination de votre voyage choisie, la question qui vient ensuite est généralement, par où passer pour y aller. Et là, deux options s’offrent à nous. Prendre une carte ou sortir son application GPS préférée.

Deux mondes à priori si différents. Il y a les adeptes du « c’était mieux avant » qui ne jure que par leur carte papier et leur road book fait main glissé dans le porte carte de la sacoche de réservoir. Rendez-vous compte, si votre GPS tombe en panne, comment faites vous?
Et puis il y a ceux qui peuvent passer des heures à vous réciter l’interminable liste des fonctionnalités de leur smartphone introuvables sur une carte papier qui plus est risque de se détremper, de se déchirer et qui est si facile à perdre!

De toute façon, carte papier ou GPS, aucun système n’est parfait ni infaillible. Ce ne sont que des aides pour se repérer et se diriger. Dans les deux cas, celui qui prendra la décision de tourner à droite, à gauche ou de continuer tout droit sera toujours le pilote, peu importe ce que pourra indiquer sa carte ou son GPS. Alors …

Pourquoi opposer les cartes papiers et les GPS?

Pour moi ce sont deux outils différents mais complémentaires.

La carte papier, outil idéal pour préparer son voyage, beaucoup moins pour naviguer.
Pour être tout à fait objectif, je dois vous préciser que tout jeune déjà, les cartes étaient pour moi un puissant vecteur de rêves, une promesse de voyages et d’aventures. Il me suffisait de lire des noms comme Ispahan ou Samarcande pour que mon cœur se mette à palpiter.
D’ailleurs aujourd’hui encore, c’est la première chose que j’achète quand je prépare un nouveau voyage. Une fois la carte déployée, en un seul coup d’oeil je peux prendre la mesure d’une région entière, de la densité du réseau routier au relief. Cela me permet de prendre des repères géographiques avec les noms et la position des principales destinations.
En aucun cas la carte ne me dit où aller, elle m’offre uniquement le champ des possibles.

Une fois sur la route, pour naviguer avec une carte papier, le but du jeux est de repérer sur la carte la liste des noms des différentes étapes choisies et d’espérer trouver les panneaux indicateurs qui correspondent. C’est parfois très sportif, notamment quand vous avez une carte de la Russie avec des noms en alphabet latin et qu’une fois sur place vous découvrez des panneaux en cyrillique … grand moment de solitude garanti!

Le GPS, outil de navigation par excellence.
A contrario, le GPS ne m’a jamais fait rêver. C’est juste l’outil le plus efficace jamais créé pour trouver et suivre sa route. A l’ère du GPS, tout est bien plus simple. Il y a deux façon de l’utiliser. Soit lui laisser décider tout seul de la route à prendre en fonction des options de navigations que vous aurez spécifiées, soit lui faire suivre le chemin que vous avez décidé de prendre et que vous aurez au préalable matérialisé sous la forme des fameuses « traces GPX« . Dans le premier cas vous ne savez pas forcément par où vous allez passer car il peut recalculer son itinéraire en fonction du trafic par exemple. Dans le second cas il se contente simplement de suivre la route tracée, c’est donc vous qui êtes maitre de votre voyage.

Parfois le GPS peut offrir de belles surprises comme lors de mon dernier voyage en Islande. Alors que je devais me déplacer à Reykjavik en vélo, j’avais simplement mis ma destination en mode navigation pour vélo et il m’a fait prendre des pistes cyclables qui m’ont permis de découvrir la ville comme je ne l’aurais certainement jamais fait de ma propre initiative.

Quelques cas d’utilisation d’un GPS en voyage

Il ne s’agit pas ici de tutoriels sur une application GPS, mais plutôt de mettre en exergue des usages classiques … et moins courants.

La liaison (souvent) autoroutière : objectif, avaler des kilomètres le plus rapidement possible.
Dans ce cas là, mon objectif est uniquement d’aller rapidement d’un point A à un point B sans faire du tourisme. Je suis intéressé principalement par le temps estimé, le kilométrage total et les différentes options que me propose le GPS. Parfois, à une heure près sur une journée de roulage il va me proposer une route que je ne connais pas ou avec un peu moins d’autoroute. Souvent je me décide de la route que je vais suivre juste avant de partir. Une fois mon GPS programmé, je me contente simplement de le suivre. Ne pas se poser de questions sur la navigation est aussi reposant et peut éviter du stress. Le GPS, avec l’heure d’arrivée estimée, permet aussi de gérer assez facilement la fin de l’étape, notamment en cas de réservation d’un hôtel ou pour prévenir un hôte Airbnb de l’heure d’arrivée.

La virée visite ou découverte : objectif, suivre une route bien précise pour passer par différents lieux identifiés en amont.
Là c’est très simple, je créé une trace GPX que je vais ensuite « router » sur mon GPS, c’est à dire que le guidage visuel et/ou vocal de mon application GPS va passer exactement là où je l’ai décidé. Dans ce cas là, il faut une application capable de lire les fichiers GPX évidement.

Exploration en mode reconnaissance, partir au feeling sur des routes ou chemins.
Je fais cela quand je cherche à découvrir une région en laissant une part au hasard. Dans ces cas là je ne programme évidement pas mon GPS, mais j’utilise la fonction « enregistrer la trace GPX » pour savoir où je suis passé. Sur Osmand, l’application que j’utilise, il est possible de lier à une trace GPX des notes audios, des photos, et des vidéos. Cela me permet de commenter mes reconnaissances. Une fois de retour chez moi c’est beaucoup plus facile d’y retravailler dessus.
En voyage cela peut-être utile pour faire un carnet de route facilement.

Utiliser la vue satellite pour trouver une piste ou un spot pour bivouaquer
Dans certains cas, alors que je prépare ma route, je m’aperçois qu’il y a deux pistes très proches sans jonction et sans rien d’apparent justifiant qu’elle ne se rejoignent pas (capture d’écran en dessous à gauche). Dans ce cas là, pour vérifier, je mets en surimpression la vue satellite et bien souvent je vois une piste qui n’est pas répertoriée sur la carte. Est-ce qu’elles sont praticables ou non, rien ne le certifie. Dans le cas ici, (capture d’écran de droite) il y a même un possible bivouac.

Comment combiner les cartes et le GPS pour naviguer?

Là aussi, pour moi cartes et GPS sont complémentaires essentiellement du fait de leur taille. Sur la carte papier je vois l’ensemble de la région en détail. Cela me permet de me rendre compte exactement de ce que je vais rencontrer surtout après l’avoir annoter lors de la phase préparatoire de mon voyage. A la même échelle, l’écran de mon GPS n’affiche rien d’intéressant. Si je veux le même niveau de détail sur l’écran de mon GPS que sur la carte papier je suis obligé de zoomer et je n’aurais plus de vue d’ensemble.

Ensuite je repère sur ma carte papier là route que je veux prendre.

Ensuite, j’utilise mon application préférée pour créer la trace GPX de ma route. Dans mons cas, ce sera Osmand car elle me permet de le faire très facilement depuis mon téléphone sans connexion. En voyage, c’est très pratique pour préparer la route du lendemain même lors d’un bivouac au milieu de nulle part. Mais il est tout à fait possible de le faire à partir de n’importe quelle application ad hoc ou service web.

Enfin, il faut transférer votre fichier GPX sur votre GPS. Dans mon cas, c’est immédiat, je créé la trace GPX avec Osmand et j’utilise la même application pour la router, c’est à dire lancer la navigation.

Qu’est-ce qu’une trace GPX?

Une réflexion sur “Navigation en voyage, cartes papiers et GPS

  1. Excellent article ! Tout est dit ou presque ! Perso, j’utilise 2 mobiles en voyage à moto. 1 téléphone qui reste à priori dans ma poche mais néanmoins durci (actuellement Crosscall core-M5) et une tablette Crosscall Core-T4 Avec 2 supports Ram-Mount adaptés au guidon. Alimentation occasionnelle en fin de journée via prise USB montée d’origine sur ma moto. Cette solution (GPS principal –> tablette et GPS de secours –> smartphone) implique 2 supports sur le guidon.
    Ceci étant dit, Crosscall n’a pas que des produits idéaux… Au niveau des mobiles, pensez à Samsung Active Tab 2 ou 3 avec un énorme avantage… une batterie amovible…
    Le support moto Crosscall X-ride… c’est du pipeau… absolument pas solide (testé sur route ! en Corse ! Casse très rapide du support, perte de pièce… A fuir et vive RAM-Mount !).
    Je re de mobiles durcis où je puisse installer un système d’exploitation libre du type lineAgeOS…

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